Sur le versant de Gaube, orienté au nord, le glacier du Petit Vignemale se développe sous le col des Glaciers (2 990 m), sur l’arête reliant le sommet du Petit Vignemale (3 032 m) à la Pointe Chausenque (3 154 m).
Pendant le Petit Âge Glaciaire et jusqu’au début du XXᵉ siècle, le glacier du Petit Vignemale a convergé avec le glacier des Oulettes de Gaube, formant l’ancien glacier Nord du Vignemale, qui, de sa source au front, atteignait une longueur de 1 590 m, ce qui en faisait le quatrième glacier le plus long des Pyrénées. Avec une extension de 62 ha, il était le deuxième plus grand du massif et le neuvième plus grand de la chaîne de montagnes.
Une fois séparé du Glacier des Oulettes de Gaube, le retrait de la langue de glace l’a transformé en glacier suspendu. Son sérac, considéré individuellement, a été jusqu’à il y a moins de deux décennies le seul des Pyrénées et le plus méridional d’Europe, capable de se régénérer dans le gradin inférieur. En 2007, le lien de connexion fut rompu pour la première fois et, pendant un certain temps, un contact subsista entre les deux secteurs, selon les mouvements du glacier. Avec le fractionnement définitivement consolidé, les glissements de neige et de glace du secteur supérieur continuèrent à alimenter, bien que de manière précaire, le secteur inférieur, qui perdit rapidement sa dynamique glaciaire jusqu’à ce qu’il cesse d’être observé en 2023, moment où il fut classifié comme névé.
Le fragment supérieur maintient une activité précaire qui s’affaiblit en raison d’un dégel irrépressible, qui a transformé son puissant front en une couche de glace fragile. La surface actuelle de l’ensemble est de 1,5 ha et, bien qu’il soit encore classé comme glacier, huit névés pyrénéens le dépassent déjà en surface.
Ce glacier appartient au massif suivant :
79) Petit Vignemale
Comparativa de imágenes


Comparaison sur 18 ans – 2004 à 2022.
516.- Séracs du Glacier de Petit Vignemale en 2004, vus depuis le sommet du même nom. (Jordi Camins).
518.- Le Glacier de Petit Vignemale en 2022. Dix ans plus tard, le maquillage des premières neiges d’automne en octobre lui offre un répit et masque sa dégradation considérable. (Gabriel Baena).