1) Arcouzan

Le glacier d’Arcouzan est le glacier le plus oriental des Pyrénées et le seul situé dans un massif pyrénéen à moins de 3.000 mètres d’altitude. Le point culminant du massif est le sommet du Mont Valier (2 838 mètres).

Bien que sa régression soit évidente, il n’a pas perdu son statut de glacier. Sa petite superficie de 1,5 ha représente un vestige glaciaire isolé dans une vallée, à une altitude moyenne de 2 450 m. Il s’agit de l’un des glaciers de moins altitude dans les Pyrénées.

L’apport de neige par différents couloirs et le faible rayonnement solaire qu’il reçoit, malgré son orientation orientale, lui ont permis de rester actif jusqu’à aujourd’hui. C’est un glacier particulièrement actif aux années d’abondantes de neige. Lors d’étés défavorables, la perte d’épaisseur de ce glacier est de 2 m/an en moyenne actuellement, inférieure à celle des autres glaciers pyrénéens. Son flanc gauche, le plus éloigné des parois qui le protègent, et le secteur le moins bien alimenté, présente le taux de régression le plus élevé, perdant plus de la moitié de sa largeur, qui dépassait 175 m pendant le Petit Âge Glaciaire.

Le point d’observation le plus accessible du glacier d’Arcouzan se trouve sur l’arête près du sommet du Mont Valier. La voie normale d’ascension commence à 960 m, en passant la nuit dans le refuge des Estagnous, à 2 245 m d’altitude.